C’est officiel : dès le 1er octobre 2025, les futurs entrepreneurs installés en Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale ne devront plus prouver leur connaissance de gestion de base pour lancer leur activité. Une réforme majeure qui vise à faciliter l’accès à l’entrepreneuriat, mais qui soulève aussi des questions essentielles en matière de préparation et de gestion.
Rappel : à quoi servait la connaissance de gestion de base ?
Avant la réforme, toute personne souhaitant exercer une activité indépendante devait prouver une maîtrise de la gestion de base. Il s’agissait d’une condition imposée par les Régions (compétence régionalisée depuis 2018), visant à s’assurer que chaque entrepreneur possède un socle minimal de connaissances en gestion commerciale, administrative, juridique et financière.
Cette preuve pouvait être apportée de plusieurs manières :
- un diplôme reconnu (bachelier, master ou, dans certains cas, un CESS délivré avant le 30/09/2000 ou repris dans la base de données DIPLO),
- la réussite d’un examen devant le jury central,
- ou encore une expérience professionnelle suffisante.
Cette condition administrative était exigée pour s’inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises, via un guichet d’entreprise agréé.
Qu’est-ce qui change à partir du 1er octobre 2025 ?
À compter de cette date, les régions wallonne et bruxelloise supprimeront cette obligation, rejoignant ainsi la Flandre qui avait déjà pris cette décision en 2018. Concrètement :
- il ne sera plus nécessaire de présenter un diplôme ou de réussir un examen de gestion pour créer une entreprise ;
- les guichets d’entreprise n’exigeront plus cette preuve au moment de l’inscription ;
- cette suppression concerne tous les secteurs d’activité (pas uniquement les professions libérales ou commerciales).
Il s’agit d’une volonté politique de simplifier les démarches de création d’entreprise et de stimuler l’entrepreneuriat, en réduisant les freins administratifs.
Attention, la réforme ne supprime pas les conditions d’accès aux professions réglementées.
Certaines activités restent soumises à des exigences spécifiques de compétences ou d’autorisations, comme :
- les coiffeurs ;
- les chauffagistes agréés ;
- les déménageurs ;
- les agents immobiliers ;
- les métiers de la construction liés à la sécurité ou à la salubrité ;
- les professionnels du chiffre (comptables, réviseurs…) ;
- certaines professions libérales organisées par un ordre ou un institut.
Dans ces cas, la suppression de la gestion de base ne dispense pas de prouver les qualifications techniques ou professionnelles spécifiques, qui relèvent souvent d’un autre cadre légal.
Moins d’obligations, mais pas moins de responsabilités
Si l’accès est facilité, la gestion d’une entreprise reste une démarche complexe, qui implique de nombreuses responsabilités. Le fait de ne plus devoir « prouver » ses compétences ne signifie pas qu’elles ne sont plus nécessaires.
La gestion d’une activité indépendante requiert, entre autres :
- la compréhension des obligations fiscales et sociales ;
- la capacité à établir un plan financier réaliste ;
- la gestion de la trésorerie et de la rentabilité ;
- la lecture et l’analyse de documents comptables (bilan, compte de résultats, etc.) ;
- la prise de décisions éclairées sur base d’indicateurs chiffrés.
Une mauvaise maîtrise de ces éléments reste aujourd’hui l’un des principaux facteurs d’échec des jeunes entreprises.
Le rôle de l’expert-comptable dans ce nouveau contexte
Dans ce contexte, le rôle de l’expert-comptable devient encore plus essentiel. Puisque l’entrée dans l’entrepreneuriat est facilitée, l’accompagnement devient une démarche volontaire, mais indispensable pour sécuriser le projet.
Chez Advice Me, nous accompagnons quotidiennement des indépendants et des PME dans la mise en place, le développement et la gestion de leur activité. Notre mission ne consiste pas uniquement à tenir votre comptabilité. Nous intervenons aussi pour :
- vous aider à structurer votre projet d’entreprise avant le lancement (forme juridique, obligations, coûts, etc.) ;
- élaborer un plan financier solide, tenant compte de vos objectifs, charges et projections ;
- mettre en place un suivi régulier de vos résultats, afin d’ajuster vos décisions ;
- vous aider à comprendre vos chiffres, pour que vous puissiez piloter votre activité en toute autonomie.
En résumé : même si vous n’avez plus besoin d’un certificat, vous avez toujours besoin de compétences. Et nous sommes là pour vous y aider, étape par étape.
Conclusion
La suppression de l’obligation de connaissance de gestion de base marque une avancée pour ceux qui souhaitent entreprendre plus rapidement et plus simplement. Mais elle implique aussi une plus grande responsabilité individuelle.
Créer une entreprise ne s’improvise pas. Même en l’absence de contrainte administrative, une bonne préparation reste la clé de la réussite.
Vous envisagez de vous lancer comme indépendant ? Vous avez un projet en tête ? Parlons-en ensemble. Notre équipe vous accompagne, du premier rendez-vous à la croissance de votre activité.
